Un seul mot suffit pour traduire l'impression générale : ébahissement.
Ébahissement de la dizaine de visiteurs (nombre idéal pour le confort du parcours) devant la qualité et la quantité des objets réunis dans cette double maison, dont la façade n'est autre qu'une jolie vitrine art nouveau époque Sécession.
Ébahissement de retrouvailles de deux des visiteurs immédiatement reconnus par le maître des lieux même s'ils ne se sont plus rencontrés depuis plusieurs décennies.
Ébahissement général face aux connaissances érudites de ce dernier à propos de l'ensemble des objets : il est en effet intarissable, talentueux, très précis sur l'historique, l'origine, le contexte et les conditions de production, le lieu et les circonstances de leur acquisition, et tout aussi prompt à répondre à toute question.
Il faut remarquer que la collection des
Val Saint Lambert réunie par celui-ci – parties art déco et art nouveau – est éblouissante et magnifiquement valorisée dans des vitrines qui les réunissent par genres et par couleurs. On en apprend beaucoup sur l'histoire du Val et ses relations avec les autres grandes cristalleries telles Baccarat et Saint-Louis, avec un regard prononcé sur le remarquable et créatif travail des souffleurs de verre, réalisé pour l'entreprise ou pour eux-mêmes (privilège des jours fériés et des dimanches).
Le responsable de la Fondation Madeleine 7 et sa femme nous rejoignent ensuite dans un bistro voisin où la conversation entre collectionneurs se poursuit agréablement dans une ambiance cordiale.
Vu la richesse des choses à voir et à découvrir dans cette chaleureuse
Maison de curiosités bruxelloise, après près de 2 heures de bonheur, il est décidé de revenir en 2025 pour poursuivre l'exploration de cet antre de merveilles en se focalisant cette fois sur la partie religieuse, intitulée
Arts, Croyances et Société, ainsi que sur la multitude des objets récoltés dans le Grand Tour (du Monde) : un bonheur – on vous l'aura dit.
A.G., 23 décembre 2024