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À la découverte des collectionneurs de l'exposition

Alain Nassogne


Alain Nassogne, boxoferrophile

D'où est venue cette idée de collection ?

Mon père est docteur en médecine et collectionneur de collections. Il y a une trentaine d'années, il a commencé à acheter des vieilles boites de médicaments en brocante. Je l'accompagnais tous les dimanches matin. De fil en aiguille, j'ai repris à mon compte la collection. D'une petite cinquantaine de boites, la collection a grandi pour atteindre aujourd'hui plus de 1000 boites.

Pourquoi ? Quelles motivations ?

C'est une collection assez insolite qui demande une certaine capacité à fouiller dans les stands des brocanteurs. Les boites sont souvent petites et ne sont pas vendues comme objets de collection, mais plutôt comme moyen de rangement de matériel de couture, de pêche ou de quincaillerie. L'avantage de cette collection est qu'elle sera toujours inachevée. Il est en effet impossible de recenser toutes les boites de médicaments anciennes.

Quel est votre objet préféré ? Pourquoi ?

Il y en a plusieurs. Certaines boites ont des formes insolites, d'autres ont une histoire parfois terrible comme ce médicament de la firme Bayer que les Nazis ont testé sur les Juifs pendant la deuxième guerre mondiale.

Quel est votre rêve de collectionneur ?

Je rêvais de faire un catalogue complet de ma collection mais j'ai abandonné l'idée. Mon rêve est maintenant de faire don de ma collection à une structure qui pourrait la mettre en valeur.

Que pense votre entourage (famille, amis) de votre passion ?

On a tendance à me prendre pour un fou. Quand je dis autour de moi que je collectionne les boites de médicaments, la plupart pensent que je conserve les boites des médicaments que je dois prendre lorsque je suis malade.

Jacques Attali a écrit : « En réalité, le collectionneur ne choisit pas son sujet. Il est choisi par lui... » . Qu'en pensez-vous ?

L'histoire familiale a effectivement un poids important dans le choix de la collection. Si mes parents avaient tenu un commerce de fruits et légumes, je serais peut-être devenu fructolabellophiliste (si si, ça existe).

Alain Nassogne




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